"Pauvre con": le regret de Sarkozy dans la presse a été rajouté par l'Elysée (AFP)

Publié le par cassetoipauvrecon

PARIS (AFP) — Le regret exprimé par Nicolas Sarkozy dans la presse mardi sur l'incident du Salon de l'Agriculture, où il a insulté un homme qui l'invectivait, a été ajouté par l'Elysée après l'entretien original, a indiqué mardi le directeur adjoint de la rédaction du quotidien Le Parisien.

Le président français a été interrogé par des lecteurs du Parisien, notamment sur le désormais célèbre "Casse toi pauvre con" qu'il a lancé dimanche à un homme qui l'avait insulté au Salon de l'Agriculture.

Cette insulte a provoqué une vive polémique en France, l'opposition tirant à boulets rouges contre le président, accusé notamment de ne pas savoir garder ses nerfs et d'abaisser la fonction présidentielle.

La vidéo de l'incident, placée sur les sites de partage Youtube et Dailymotion, a été visionnée près de deux millions de fois.

La phrase de Nicolas Sarkozy: "j'aurais mieux fait de ne pas lui répondre", n'a "pas été prononcée devant nos lecteurs" qui ont rencontré le président dans la matinée à l'Elysée pour un "Face aux lecteurs", a expliqué Jean-Baptiste de Montvalon sur la chaîne Canal Plus. Mais elle a été ajoutée par l'Elysée tardivement lundi soir, lorsque celui-ci a relu, comme c'est l'habitude en France, l'entretien original, a-t-il expliqué.

Le fait que les lecteurs qui ont rencontré M. Sarkozy "retrouvent dans le journal quelque chose qu'ils n'ont pas entendu" pose "quand même problème, et on s'en expliquera demain à l'intention de nos lecteurs", a déclaré M. de Montvalon. Selon le directeur adjoint de la rédaction du quotidien, qui a assisté à l'entretien à l'Elysée entre M. Sarkozy et les lecteurs, le président "n'avait pas exprimé le moindre regret" dans la matinée.

"En substance", le président "a exprimé qu'il a été victime d'une véritable provocation", exprimant l'idée que "quand on le cherche, on le trouve", a expliqué M. de Montvalon. "Je pense que les choses ont mûri, on va dire ça gentiment, au cours de l'après-midi et en soirée à l'Elysée, en se disant qu'il fallait quand même aller jusqu'à exprimer des regrets", a-t-il estimé.

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